11/07/2010
MEDITATION DOMINICALE
Quelle Bonne Nouvelle ?

« C’est le Jour du Seigneur »
Une journée d’intimité avec celui qui a planté sa tente parmi nous. Une tente se déplace selon la conjoncture et les défis.
Jésus habite cette tente comme les nomades que nous sommes, ou comme la tortue sa coquille ? La tente serait-elle devenue carapace ? C’est vrai ça ?
La coquille carapace, c’est nous, la tortue, c’est Lui. Organiquement liées. C’est vrai ça ? Ce n’est qu’une image bancale ou pertinente qui dénote un état d’esprit face et de fait en ce kairos 2010, c’est selon.
L’état d’esprit d’une Église terne s’éternisant à maintenir « roc sur roc » sa carapace-mirage, alors que le moment est venu, le kairos, d’actualiser, de concrétiser (die Aufherstehung verwirklichen disait Martin Buber) la pâques, le « passover » du règne du Capital alias Mammon à celui du partage alias Bonne Nouvelle sociale et économique. Dès lors, la Foi n’est plus un dogme à protéger, pas besoin de défenseur agrégé. Elle vit. (A. Nolan Jésus avant le Christianisme)
Cela devient heureusement perceptible aux plus simples aujourd’hui, la carapace institutionnelle, polluée par l’esprit de domination et de pouvoir, se vide elle-même de son « contenu in-contenable », Jésus. Elle végète dans ses replis sur elle-même, au lieu de s’exposer, nue, au soleil de la Vie. Et permettre à l’Esprit de la faire renaître de ses propres cendres. Au sein de l’église « Peuple de dieu sans frontières.» Elle est attendue et sera accueillie. (Le prophète Osée le disait déjà!)
Alors La mutation fait exploser la finalité de la tortue. La carapace s’éclate dans la douleur de la mort et la tortue ressuscitée rejoint sa tente : Nous tous. « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » (Saint Paul Galates 2, 20).
Ce n’est plus moi qui vit c’est Jésus qui vit en moi. » Quelle audace ! Non c’est la plus simple et entière confiance de celui qui ne nous nomme pas serviteurs mais amis (Jn 15, 15). L’amitié, vous connaissez ? J’ose dire que j’ai fait (et que je fais encore) l’expérience de l’amitié, c’est pour ça que je peux en parler.
On voudrait inviter cette hiérarchie à descendre de cette échelle branlante, à relativiser la carapace futile et, purifiée enfin de ce péché d’orgueil institutionnel, rejoindre ce qui est sa raison d’être, l’herbette (grassroots) des prés, l’immense peuple de Dieu, toutes religions, toutes races, tous niveaux confondus et avancer sur la longue route du devenir !
11:34 Publié dans Spiritualités | Tags : mutation | Lien permanent | Commentaires (3)
30/10/2009
AU COEUR DE L'ACTUALITE (4)
AU COEUR DE L'ACTUALITE (4)

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Aujourd'hui, une trentaine de consœurs étaient réunies ici pour échanger des idées au sujet du sens de la présence de « Sœurs » au cœur de notre monde en « mutation ». Mutation: perspective à la fois désespérante et fascinante! Désespérante (c'est mon sentiment personnel) parce que le fait que les « institutions » tous azimut se trouvent confrontées à la possibilité à court et moyen terme à disparaître. On hésite à en prendre conscience!
Fascinante, selon moi, car « mutation » ou l'évolution accélérée d'une société est douloureuse, peut-être mortelle, mais débouche sur ce qui est nouveau! Car la vie continue et nous avec.
D'autre part, en ce temps de crise, les ouvriers ne sont-ils pas souvent mutés, sans consultation préalable! Pourquoi serions-nous épargnées?
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Mystérieux, drôle, triste ou un défi?
Actualité: Les cimetières de Londres affichent complet. Un appel à la «cohabitation» a donc été lancé. http://www.tdg.ch/actu/monde/londoniens-invites-faire-tom...
Relisons l'article: Je comprends que, pour la parenté restante, cela peut être traumatisant. Mais qu'en pensent les premiers concernés? Les morts? On peut élargir la réflexion ad infinitum. Un chrétien partager une tombe avec un athée? C'est possible?
Mais pour ce soir, voici la continuation du texte d'Albert.
L'espoir en des temps de désespoir
(Albert Nolan) (suite)
Que signifie avoir confiance en Dieu ?
Avant tout, pour citer le Psaume 146,
cela signifie que nous ne plaçons pas notre
confiance dans des princes. « Ne mettez
pas votre confiance dans les princes, dans
le fils de l'homme, qui ne peut sauver. …
Heureux celui… qui met son espoir en
Yahweh, son Dieu! » (146,3 ;5).
Nous ne pouvons avoir confiance dans
les promesses des princes : des princes
politiques ou industrielles ou même les
princes de l’église. Il est évident que cela
nous aide d’avoir de bon leaders, mais
finalement, nous ne pouvons baser notre
espoir dans un leader humain. Non seulement
parce que tous les humains, dont
nous, sont faillibles, faibles et susceptibles
de faire des erreurs, mais surtout parce
qu’aucun de nous, individuellement ou
collectivement est assez puissant ou savant
pour sauver le monde.
Nous ne pouvons pas non plus placer tout
notre espoir et notre confiance dans quelque
institution : parties politiques, églises,
gouvernements, fournisseurs d’électricité
comme Eskom (centrale électrique, cm).
Nous ne pouvons pas non plus placer
notre espoir dans quelque idéologie : les
idéologies du socialisme ou du libre marché
ou même de la démocratie.
Placer tout notre espoir et confiance en
Dieu signifie que nous ne pourrions donner
de la valeur et apprécier la contribution des
princes et des institutions et des idéologies.
Enfin, simplement, nous ne les traiterions
pas comme la base absolue et influençable
de nos espoirs d’avenir. Nous découvrons
précisément aujourd’hui à quel point cela
manque de fiabilité.
La dernière tentation revient à n’avoir
confiance en personne sauf en nous. Je suis
le seul à savoir ce qui est bon pour le monde.
Si seulement ils m’écoutaient tous!

17:44 Publié dans Spiritualités | Tags : mutation | Lien permanent | Commentaires (2)