23/10/2009
TEMPS PRESENT TSR 1ère
« Les jours sont peut-être égaux pour une horloge, mais pas pour un homme. » (Marcel Proust)
(Beaucoup d'étrangers, chez nous, font la douloureuse expérience du temps!)
Hier, le 23 octobre 2009 à la TSR 1ère
Temps présent : La machine fédérale contre l'immigration
http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSect=370500
Présentée hier soir à la TSR, cette excellente émission ne montrait pourtant que le sommet de l’iceberg. Qui pourrait s'endormir tranquillement après avoir vu ce que l'application de la loi, acceptée par une faible majorité de notre peuple, fait subir à nos frères et sœurs en humanité?
Oui, l'apartheid légal, le rejet de l'autre existe chez nous. Depuis longtemps! J'ai recherché la chronologie:
25-26 septembre 2004
27 septembre 2005
14 septembre 2006
15 avril 2009 : La Suisse veut durcir ses lois sur l’asile et les étrangers
*****************************************************
Forcément, d'avoir travaillé longtemps à la Coordination SOS-ASILE-JURA, avec les demandeurs d'asile, m'a marquée. La réflexion suivante a surgi du contexte de l'Asile:
Qu'as-tu fait de ton frère?
Il s'agissait d'accueillir et de faciliter la naturalisation des étrangers en Suisse.
La Suisse, un pays riche en personnes âgées, respectées, néanmoins au seuil de l'éternité;
un pays en manque de jeunes des deux sexes, des jeunes habités par leur force vivre, pour continuer la création d'un monde aux vastes horizons;
un monde aux senteurs et aux couleurs de l'espérance du partage. D'un avenir de justice et de paix.
Quelques années à passer sur cette petite terre avant de rejoindre l'Amour. Notre Abba, notre créateur à chacun!
Un monde sans systèmes, sans frontières, sans barrières! Un monde arc-en-ciel, et chaque couleur est infiniment précieuse pour l'ensemble.
Des jeunes de tout pays sont pourtant là, ils ont fui des systèmes inhumains, ils ont franchi une multitude de frontières, ils sont arrivés en Suisse, ils ont demandé "l'asile".
Les autorités suisses leur ont répondu ni oui ni non…
les laissant attendre, attendre dans l'incertitude et l'angoisse des années durant… des enfants sont nés, de vrais petits helvètes nés chez nous et qui se plaisent à l'école.
Le «chez vous est chez nous. » Une génération, deux, voire trois…
L'espoir vire au désespoir à mesure que l'horloge tourne et les calendriers changent de chiffres!
Ce week-end du 25-26 septembre 2004, par exemple, et ça se répète encore et encore (voyez la chronologie et Temps Présent!) , on a dit NON aux étrangers. On a bien un peu honte, mais sécurité oblige! SECURITAS prospère! Plus on a peur plus on se verrouille, nous dedans, eux dehors.
Que faisons-nous de nos frères en leur disant: "NON, pas de place, surtout si vous êtes bronzés, surtout si vos cordes vocales sont plus élastiques que les latine!"
Mais c'est quand même Jésus qui a droit au dernier mot: « Qui vous accueille m’accueille, et celui qui m’accueille accueille celui qui m’a envoyé » (Mt 10, 40).
Pauvre Lui!
21:45 Publié dans Politique | Tags : renvois | Lien permanent | Commentaires (7)