14/11/2015
Amnistie
Amnistie
(selon saint Matthieu 18,23 – 35)
Un serviteur avait une énorme dette auprès de son maître, qui se montait à 10'000 talents. A l’époque de Jésus, le talent était la valeur monétaire la plus haute, et 10'000 était le chiffre le plus élevé qu’il fût possible de calculer – on ne pouvait donc imaginer une dette plus importante.
Suite aux supplications insistantes du serviteur, le maître l’exonéra de la dette. Mais ce serviteur amnistié généreusement refusa plus tard d’accorder un délai de paiement au collègue qui lui devait la modeste somme de 100 dinars – ce qui représentait un millionième du talent – bien que les suppliques de son débiteur aient été aussi insistantes que les siennes propres. Quel scandale !
Les chrétiens et les chrétiennes – et même tous les humains – sont dans la situation de l’amnistié. Ils sont libres. Ils n’ont rien à craindre. Ils n’ont pas à porter le poids de la culpabilité, ils n’ont pas à se sentir aliénés par un complexe de culpabilité. La seule question qui se pose est de savoir que faire de cette liberté. L’accorderont-ils également à d’autres ? aux demandeurs d’asile, aux pays endettés, aux diffamateurs ? Ou est-ce que le mouvement libérateur s’arrête ici ?
Si l’amnistie, le pardon inconditionnel, arrive à sa fin, il n’y aura plus d’avenir pour le monde et pour l’humanité.
Hermann-Josef Venetz
Traduction Christiane Gaeumann
14:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
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