30/08/2014
Pas de pardon
L’article écrit par un politicien chrétien qui militait pour le „non“ à l’initiative pour le renvoi des étrangers porte le titre : „Pas de pardon pour les criminels étrangers“. Il pensait ainsi dissuader les partisans du „oui“ : il était lui-même contre l’initiative, mais il aurait pu l’approuver s’il n’était question que de renvoyer les criminels étrangers, qui effectivement ne méritaient „pas de pardon“.
A peu près à cette époque, une discussion enflammée se déclara dans plusieurs régions de notre pays, sur un thème bien différent, semble-t-il. Est-il justifié, au sein d’un État libéral, de placer des croix et des crucifix en milieu public, dans les bâtiments officiels et dans les écoles ? Ne faudrait-il pas au nom de l’État laïc retirer de ces lieux les signes religieux, au nom de la liberté de croyance ? Ce sont principalement des politiciens chrétiens qui se sont engagés en faveur de ces signes, en particulier ceux pour qui il n’y a „pas de pardon pour les criminels étrangers“. Un tel engagement me paraît plutôt étrange et même paradoxal. Quand on parle de „croix“, ne devrait-on pas également parler de „pardon“ ?
Ou alors on peut l’exprimer ainsi : là où le pardon n’a plus sa place – même pour les criminels étrangers ! – alors la croix perd effectivement sa justification et son sens.
Hermann-Josef Venetz
Traduction Christiane Gaeumann
15:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Pardon de vous contredire, mais là où le pardon n’a plus sa place pour personne, la croix ne perd ni sa justification ni son sens... C'est justement, à ce moment là que la croix prend réellement tout son sens!... Vous le dites vous-même, puisque ces politiciens font une gande croix sur le pardon!...
Écrit par : Père Siffleur | 31/08/2014
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